Ci-dessous les commentaires de notre DSC (Délégué Syndical Central) Louis Duvaux sur les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) issus du site cftc-capgemini.fr
Contexte
voir le communiqué de presse du groupe Capgemini sur les résultats 2021
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- Le groupe compte 324.700 salariés dans le monde au 31/12/2021.
- Le Chiffre d’affaire mondial augmente de 14% (10,3% pour la France), la marge à 12,9% ( 10,2% pour la France). La France représente 21% du CA global.
- Le conseil d’administration préconise le paiement d’un dividende de 2,4€ par action, soit d‘affecter aux actionnaires 35% du bénéfice réalisé par le groupe. C’est le principe des trois tiers (un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés et un tiers pour l’investissement).
NAO : quelques chiffres
- 48,8 M€ aux augmentations et primes individuelles (hors salaires variables),
- 29 M€ à la participation et à l’intéressement,
- 600 k€ à l’égalité professionnelle H/F et F/H (accord égalité pro).
La négociation avec les syndicats apporte en plus :
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- 800 € si le salaire est inférieur au salaire médian de l’UES (43.004 €)
- 450 € si le salaire est inférieur au salaire moyen de l’UES (51.096 €)2,134 M€ pour les collègues les moins bien traités : 4.539 collègues dont 705 nouveaux entrants ALTRAN dans l’UES CAPGEMINI, soit une augmentation rétroactive au 1er janvier pour ceux qui n’ont pas été augmenté les deux dernières années (ou le complément) :
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- 600 k€ de plus pour l’égalité H/F et F/H
- 741 k€ pour revaloriser les tickets restaurant à 9,05 € (niveau ALTRAN)
- 417 k€ pour revaloriser les indemnités kilométriques (moins pour les grosses cylindrées, plus pour les collègues qui doivent rouler plus de 5000 km / an)
- revalorisation des primes d’astreinte, de travail de nuit et de travail posté
... soit au total 4 M€ (5,1 M€ en coût chargés) et plus de deux fois ce que nous avions obtenu en 2021.
Arguments de l’intersyndicale
Deux mots sur les arguments de la CFDT et de la CGT qui annoncent qu’ils ne signeront pas l’accord :
La CFDT et la CGT diffusent l’information comme quoi moins de 40% des salariés ont été augmentés (un peu de battage médiatique, mais bon…). C’est faux. Ils ont appelés les salariés à débrayer avec de fausses informations. Résultat : très faible mobilisation (une partie seulement de leurs militants) Ils annoncent qu’ils ne signeront pas cet accord. Ils demandaient 2.500 € d’augmentation pour tous.
Seulement voilà, les chiffres des personnes augmentées à titre individuel sont :
- 53,9 % des salariés augmentés de 5,36% en moyenne,
- plus 7,4 % des salariés promus et augmentés de 11,6% en moyenne,
- plus 1, 8 % des salariés augmentés au second semestres 2021 de 3,9% en moyenne.
Soit 63,1 % des salariés augmentés à titre individuel.
Avec le turn over élevé que nous connaissons, on peut considérer que 20% des salariés ne sont pas éligibles à une augmentation (arrivés récemment ou sur le départ).
Restent un peu moins de 20% de salariés éligibles mais non augmentés (on est loin des 60% avancés par la CFDT et la CGT). Ce sont ces salariés dont la CFTC doit s’occuper en priorité.
Bilan
Comme toute négociation, il y a des motifs de satisfaction et des motifs d’insatisfaction sur cet accord :
La question se pose de la manière suivante :
- devons nous refuser les 800 € (ou le complément à 800€) pour les 4.539 salariés concernés dans l’UES ainsi que les autres avancées (au motif que ce n’est pas assez) ?
- devons nous engranger ce que nous avons obtenu (et préparer déjà la NAO 2022-2023 qui sera, elle, très impactée par l’inflation) ?
Solidaires, constructifs et déterminés… consultation en cours auprès de tous nos adhérents. Plus d’infos