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Cyril Chabanier, l’autre syndicaliste réformiste

Cyril Chabanier président confédéral depuis 2019

Le président de la CFTC a combattu la réforme des retraites avec clarté et modération et est sollicité fréquemment dans tous les médias.
Il dirige la CFTC depuis le congrès de 2019 à Marseille et a fêté son cinquantième anniversaire lors des manifestations de Mars.
Depuis son arrivée à la présidence de la CFTC en novembre 2019, les crises n’ont pas manqué : une première réforme des retraites, la Covid 19, une réforme de l’assurance chômage, la guerre en Ukraine et l’inflation, puis une autre réforme des retraites.
Grâce à Emmanuel Macron et sa décision d’augmenter l’âge légal de 62 à 64 ans, le président de la CFTC engrange les adhérents et la notoriété et répond présent aux sollicitations, enchaîne les plateaux et les matinales pour qu’on voit davantage la CFTC dans les médias.

Titulaire d’une maîtrise en sciences économiques, Cyril Chabanier défend les positions de l’intersyndicale avec clarté et modération ancien joueur de tennis, il a été juge de ligne à Roland Garros Avec Laurent Berger, il a trouvé le modus vivendi « Nous avons une colonne vertébrale commune et des divergences », dit il Cet axe commun, c’est, par exemple, la conviction qu’il faut un régime de retraite universel La CFTC elle aussi, a défendu cette idée, conforme à la vocation universaliste du christianisme, dit-elle.

La CFTC est l’autre syndicat réformiste

Avec Laurent Berger de la CFDT, Cyril Chabanier est donc l’autre réformateur de l’intersyndicale. À la tête de la CFTC (confédération des travailleurs chrétiens), le 5ème syndicat représentatif, l’homme de 50 ans est passé tout près d’une carrière d’arbitre de tennis.
La Confédération française des travailleurs chrétiens, c’est son nom complet, est donc d’obédience catholique, inspirée par la doctrine sociale de l’Eglise.
Mais aussi réformiste : elle fait partie du club des syndicats ouverts à la négociation et au compromis avec la CFDT et la CFE CGC (selon les sujets) ainsi que l’UNSA, mais celle ci n’est pas représentative.

La CFDT et la CFTC ont évidemment une colonne vertébrale commune puisque la CFDT est née de la scission avec la CFTC en 1964. L’un et l’autre sont universalistes et défendent un système universel de retraite par points.
La différence réside dans le C de CFTC pour “chrétien”, que Cyril Chabanier assume totalement. “Je me suis tourné vers la CFTC parce qu’il y a ces valeurs qui sont des inspirations sociales chrétiennes, on est réformistes, constructifs. Sur les conciliations des temps de vie, la CFTC a eu quinze ans d’avance, grâce à nos valeurs. Sur l’utilité sociale, on a eu huit ans d’avance. Il y a un gros travail de communication à faire, je m’y efforce et c’est pour ça que j’ai été élu, pour avoir un côté plus dynamique, plus jeune, et mettre ces choses-là en avant.”

Mais les différences entre les deux maisons tiennent aussi à cette inspiration religieuse Pas de débats sociétaux, mariage pour tous, fin de vie, au sein du syndicat chrétien, par crainte de réveiller des clivages internes En revanche, parler natalité et retraites ne fait pas peur quand la CFDT ignore la question.

Plus d’adhérents CFTC que dans n’importe quel parti politique !

Aujourd’hui, elle est le 5e syndicat représentatif, obtenant 9% des suffrages aux élections professionnelles.

Les titulaires de la carte CFTC sont même plus nombreux que ceux de n’importe quel parti politique car elle affiche 140 000 adhérents ! … un argument fréquemment utilisé quand les politiques viennent contester leur légitimité !

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